GAP_Prise en charge individualisée du patient dépressif selon les recommandations de bonnes pratiques

La dépression est une affection courante dans le monde qui concernerait 280 millions de personnes selon les estimations. Elle diffère des sautes d’humeur habituelles et des réactions émotionnelles passagères face aux problèmes du quotidien. Quand elle perdure et que son intensité est modérée ou sévère, la dépression peut devenir une maladie grave.
Elle peut entraîner une grande souffrance, altérer la vie professionnelle, scolaire et familiale de la personne concernée. Dans le pire des cas, la dépression peut conduire au suicide. Chaque année, près de 700 000 personnes meurent en se suicidant. Le suicide est la quatrième cause de mortalité chez les 15-29 ans. (1)

L’une des spécificités des troubles mentaux en général et de la dépression en particulier, est qu’ils ne présentent pas, à la différence des maladies somatiques, de marqueurs physiopathologiques identifiables utilisables en pratique pour poser le diagnostic. Ce sont majoritairement des éléments cliniques reposant sur l’observation du patient et ses déclarations qui permettent de poser le diagnostic, même si des examens complémentaires peuvent également exclure des diagnostics différentiels ou renforcer des hypothèses. Dans le champ des troubles mentaux, les définitions diagnostiques, et notamment le consensus sur ces définitions, prennent donc une importance toute particulière pour réduire la polysémie d’usage tant dans le grand public que chez les professionnels. (2)

Il est recommandé de qualifier la sévérité d’un « épisode dépressif caractérisé » selon les critères diagnostiques de la CIM-10 et du DSM-5 qui proposent 3 niveaux : léger, modéré ou sévère, selon le nombre et l’intensité des symptômes et le degré de dysfonctionnement du patient dans les activités sociales et professionnelles résultant de l’épisode dépressif.(3) Un épisode dépressif caractérisé, d’autant plus s’il est sévère, peut comporter :
¦ des idées suicidaires (planifications, intentions ou tentative) ;
¦ des symptômes psychotiques (hallucination, délire) qui sont plus fréquemment congruents à l’humeur ;
¦ une incapacité à maintenir les activités quotidiennes : hygiène corporelle, alimentation, etc.

Les symptômes principaux de la dépression sont représentés par : une humeur dépressive ; une perte d’intérêt, un abattement ; une perte d’énergie, une augmentation de la fatigabilité.
D’autres symptômes sont également à prendre en compte : concentration et attention réduite, diminution de l’estime de soi et de la confiance en soi, sentiment de culpabilité et d’inutilité, perspectives négatives et pessimistes pour le futur, idées et comportement suicidaires, troubles du sommeil, perte d’appétit. Un épisode dépressif caractérisé peut également se manifester par des expressions somatiques (ex. : algies et plaintes fonctionnelles diverses et répétées) et des troubles de la sexualité. Enfin, certains symptômes peuvent avoir une expression différente selon les cultures et les croyances. (3)

Quel que soit le niveau de dépression, la prise en charge repose en premier lieu sur un soutien psychologique. Les antidépresseurs ne doivent pas y être systématiquement associés : ils ne sont pas indiqués en cas de dépression légère, peuvent être envisagés pour les dépressions modérées et doivent en revanche être proposés d’emblée pour les dépressions sévères. Des consultations régulières toutes les 4 à 8 semaines doivent être programmées pour évaluer la tolérance et l’efficacité du traitement, le moduler si besoin, et surveiller d’éventuels comportements suicidaires ou des facteurs extérieurs pouvant les déclencher. (4)
Malgré les traitements disponibles, une partie des patients évoluera vers une dépression résistante. Celle-ci est définie par l'échec d'au moins deux essais successifs de traitements antidépresseurs bien conduits en termes de dose et durée au cours de l'épisode dépressif actuel. Cela va s’accompagner d’une aggravation de leur état et d’une complexité accrue de prise en charge. Une identification précoce des patients souffrant de dépression résistante leur permettrait de bénéficier d’un traitement mieux adapté plus rapidement (5).

Il est essentiel pour les psychiatres de pouvoir cibler les spécificités de cette maladie et proposer la prise en charge la plus adaptée à chacun.



Il s’agit d’une action d’analyse des pratiques avec revue de dossiers et analyse de cas.

Prérequis: aucun, excepté l'ouverture de ce programme aux spécialités stagiaires mentionnées dans la partie "Pour qui?".

Tarif: Cette formation est un programme validé par l'ANDPC, et est prise en charge et indemnisée (sous réserve de l'utilisation de votre budget annuel ANDPC). Pour tout complément d'information, vous référer à votre compte "mondpc.fr".
Pour qui?
Médecin spécialisé en psychiatrie
RETOUR

Ajouter au calendrier Google
Ajouter au calendrier Yahoo!
Expert:
Organisateur:
Dr DUQUESNOY Sylvie
Détail:
25.001
Début:
12/06/2025
Fin:
12/06/2025
Durée:
4 soirées
Type:
Présentiel
Ville:
Amiens
Profession
Médecin
Spécialités
Médecin spécialisé en psychiatrie
Financeur
Formation DPC organisée par l'ODPC VFL (n°5249)
EVALUATION
En attente de données
Fermé